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Blogue TUF Nations d'Olivier Aubin-Mercier : Épisode 1

Le mi-moyen Olivier Aubin-Mercier (@MMAOAM) nous livrera ses confidences semaine après semaine tout au cours de l'actuelle saison "L'Ultime combattant Nations : Canada vs Australie" en plus de vous dévoiler certains faits inédits.

Malgré le fait que l'emphase ait été mise sur la fierté que nous ressentions à l'idée de représenter notre nation, je dois avouer que même si l'on est toujours fier de représenter son pays, dans une compétition comme celle-là, il n'y a qu'un seul gagnant à la fin et à la base, c'était pour moi et moi seul que j'étais là; le seul but étant de gagner. Lors de mon départ de chez moi, quand j'ai dû faire mes adieux à ma fille avant de prendre la route, j'ai eu du mal à contenir mes émotions. Partir a été difficile, mais une fois que cette étape a été franchie et que j'ai vu dans quel hôtel nous allions être logés pour la nuit, je me suis senti choyé d'avoir la chance d'être là.

J'ai rencontré mes coéquipiers à l'hôtel le jour précédent notre entrée dans la maison TUF et nous avons eu l'occasion de passer une journée ensemble. Pour souper ce soir-là, nous sommes allés au restaurant. Comme j'étais celui qui avait commandé en premier et que c'était toutes dépenses payées, j'avais commandé tout ce qu'il y avait de plus dispendieux au menu en plus d'arroser ça d'une bonne coupe de vin, en étant persuadé que tout le monde ferait la même chose. Quand je me suis rendu compte que tous les autres s'en étaient tenu à de l'eau, je me suis dit : "Bon, c'est un peu awkward [malaisant] ça… Peu importe, un autre verre de vin serveur!". J'étais heureux, j'avais non seulement envie d'en profiter, mais aussi de battre un record avec la facture et je voyais que les autres étaient dans un état d'esprit totalement différent du mien. Avant même d'arriver à la maison TUF, ils prenaient déjà tout ça très au sérieux. J'avais envie de leur crier : "Voyons les gars, c'est un souper gratuit, profitez-en!". Finalement, la facture s'est élevée à un peu moins de 100$ de mon côté... Je sais j'ai "choké". Honte à moi!

Le lendemain, quand nous sommes montés à bord des fourgonnettes et avons pris la route pour nous rendre au centre d'entraînement, nous avons brièvement entrevu les Australiens à travers les vitres teintées. Les réactions de mes coéquipiers ont été instantanées. O'Reilly, qui venait apparemment de se faire greffer un chapeau de Crocodile Dundee sur la tête, est tombé dans leur ligne de mire. Pendant tout le trajet, tout ce qu'on pouvait entendre, c'était : "Le cowboy est à moi!".

À mon arrivée, en entrant dans la salle, j'ai été subjugué de voir à quel point c'était fidèle à ce qu'on avait pu voir dans les autres éditions de la série. Mais le plus trippant, c'était de voir les coulisses, les caméras et tous les éléments qu'on ne peut pas voir à la télévision. Certain combattants étaient fébriles de toucher le "vrai" Octogone, mais ça ne m'impressionnait pas particulièrement parce que j'avais déjà participé à des entraînements publics. Par contre, quand on m'a annoncé que c'était la même cage qui avait été utilisée pour le combat Jones vs Gustafsson, je me suis senti chanceux de pouvoir y mettre les pieds.

J'étais heureux de faire partie de l'équipe de Patrick Côté et j'avais bien hâte de voir si la réputation de "bête de party" qui le précédait était vraie! Sans blague, on m'avait souvent décrit Côté comme une personne qui n'aime pas se prendre trop au sérieux, un combattant pour qui il est primordial d'avoir du plaisir dans ce qu'il fait, un athlète qui ne fait pas forcément dans le "politiquement correct" et un gars qui est là pour se battre, non pour se faire des amis. J'étais impatient de mieux le connaître.

Quant à Kyle Noke, je ne le connaissais pas. Quelques jours avant le début du tournage, il était venu au Tristar lors d'une journée porte ouverte aux médias. Je l'avais vu et je m'étais dit : "C'est dommage, il y a un nouveau et comme je dois m'en aller, je n'aurai pas la chance de m'entraîner avec lui!". C'est finalement Firas [Zahabi] qui m'a dit que le combattant en question était en fait l'entraîneur de l'équipe adverse. Oups!

Dès la première journée, Patrick tentait de se montrer rassembleur. Il tenait vraiment à ce qu'on forme une équipe, qu'on tisse des liens, qu'on devienne très proche les uns des autres et qu'on s'entraide. Même si on pratique un sport individuel, il voulait créer une véritable équipe. À mon arrivée, je connaissais déjà très bien Nordine Taleb, Chad Laprise et Kajan Johnson qui sont des partenaires d'entraînement. Quant à Luke Harris, il s'agissait d'une connaissance de longue date. Peu de gens le savent, mais à l'époque où je ne pratiquais encore que le judo, Luke venait souvent s'entraîner avec nous et mes coéquipiers se payaient souvent ma gueule en disant que j'allais sûrement bientôt faire comme lui et combattre en AMM. C'est donc ironique de me retrouver aujourd'hui dans la même compétition que lui. Le fait d'être entouré de tous ces gars que je connaissais déjà m'a permis d'être à l'aise, d'oublier la présence intimidante des caméras et la contrainte de langue.

Quant aux Australiens, je me souviens avoir pensé qu'ils avaient l'air d'une bande de gars tout droit sortis de l'armée. Même à l'entraînement les premiers jours, on voyait déjà que les entraîneurs des deux équipes allaient avoir des approches diamétralement opposées.

Après avoir visité le chalet à leur arrivée, les Australiens semblaient déjà au bout du rouleau. J'ai l'impression qu'ils n'ont jamais fait de compétitions internationales. Ils n'ont probablement que combattu à l'échelle locale en Australie. J'avais la nette impression qu'ils ne savaient tout simplement pas à quoi s'attendre et qu'ils avaient sous-évalué les effets du décalage horaire. Et à mes yeux, ça représentait un avantage de taille pour nous. Ajoutons à cela le climat québécois auquel ils n'ont pas l'habitude. J'étais persuadée qu'ils allaient tous être malades et tomber comme des feluettes les uns après les autres dès la première semaine. Je trouvais ça drôle de m'imaginer - même si je n'y croyais pas - qu'on puisse gagner parce qu'ils déclareraient tous forfait!

En ce qui concerne le chalet, en dépit du cliché, je dois avouer que l'UFC s'est vraiment dépassé pour créer quelque chose d'unique. À mes yeux, il s'agit de la plus belle maison jamais vue à "The Ultimate Fighter". Dès notre arrivée, Kajan s'est mis à déconner. Avant de participer à TUF, Kajan était déjà l'un de mes principaux partenaires d'entraînement… du moins quand il n'était pas blessé. Même si on se voyait au centre d'entraînement, on ne se connaissait pas vraiment personnellement avant de participer à cette aventure. Certaines personnes dans la maison lui ont vite collé une étiquette d'arrogant, mais je ne partageais pas leur avis. Il est tout simplement extraverti et n'hésite jamais à dire ce qu'il pense.

Il a d'ailleurs mis peu de temps avant de dévoiler que son favori pour remporter la série chez les poids moyens était Luke Harris. De mon côté, j'aurais plutôt misé sur Nordine Taleb parce qu'il est phénoménal en pied-poing et parce qu'il me donne toujours du fil à retordre à l'entraînement. J'en avais déjà discuté avec Kajan et malgré ce qu'il a pu dire à la caméra, je sais qu'il penchait lui aussi du côté de Nordine.

Avant d'annoncer le premier combat, Patrick Côté nous avait demandé s'il y avait un volontaire et Kajan s'était empressé de lever la main. Quelques combattants avaient aussi manifesté le désir de combattre, mais je n'exclus pas la possibilité qu'ils l'aient fait par instinct primitif ou par orgueil mâle! Pour ma part, je n'ai eu aucune réaction et je ne comprenais pas que d'autres combattants puissent vouloir se lancer tête première aussi rapidement. Je me suis même surpris à me questionner, aurais-je dû? Et puis ils voulaient tous se battre contre le cowboy... À ce moment-là, j'avais déjà ma petite idée du combattant que j'aurais voulu affronter : Jake Matthews. C'est lui qu'on voyait comme le meilleur combattant chez les Australiens et j'avais l'impression que comme nous étions tous deux jeunes, invaincus et considérés comme des combattants prometteurs, on avait un profil semblable et que cela pourrait donner un combat intéressant. Finalement, Côté a tranché et a annoncé que Kajan Johnson allait affronter Brendan O'Reilly. Il a ensuite justifié son choix, mais si vous voulez mon avis, je crois qu'il est probable qu'il ait mentionné la première explication logique qui lui est venue à l'esprit pour ne pas avoir à avouer que c'était pour se débarrasser du chapeau de cowboy.

Malgré ses blessures, je n'ai jamais eu aucun doute en Kajan et en ses capacités de pouvoir remporter ce combat. Il voulait vraiment briser la glace et il était impatient de combattre après avoir été forcé à l'inactivité pendant deux ans. Au moment de participer à TUF, il était déjà prêt à se battre. Et puis je ne sais pas si c'était à cause de son chapeau de cowboy, mais O'Reilly me donnait l'impression d'être imbu de lui-même et d'être là pour se donner en spectacle.

D'ailleurs, ça c'est un peu confirmé quand a fait sa crise de diva en soirée. Alors que les Australiens étaient partis se coucher, nous discutions tranquillement entre nous au salon et nous avons évoqué le flagrant manque d'expérience des Australiens. Nous savions qu'ils auraient pu nous entendre, mais ce n'était pas le but. Il s'agissait d'une simple constatation. Leur combattant le plus expérimenté n'avait livré que 10 combats en carrière. Et puis? C'est un fait.

Mais O'Reilley semble avoir pris ça personnel. Il est venu nous confronter et je trouvais hilarant de le voir réagir si excessivement. Il nous a accusés de l'avoir qualifié de guerrier du dimanche [weekend warrior] alors que ce n'était pas le cas. Il revenait sans cesse à la charge en nous faisant le même reproche. À un certain moment, j'étais assis et je ne pouvais plus m'empêcher de pouffer de rire. Je n'avais qu'une seule envie, lui dire : "Écoute, si tu veux vraiment qu'on te dise que tu es un guerrier du dimanche, on peut te le dire, comme ça on va pouvoir en finir!". Et que dire de Taleb qui se contentait d'observer la scène et qui à la fin, fier de son talent de "one-liner", s'est écrié : "On va régler ça dans la cage!". Quel homme ce Nordine! Et il avait vu juste. C'est dans la cage que ça s'est réglé.

Lors du combat, O'Reilly a voulu emmener Kajan au sol et a encaissé un coup de genou au visage. Au début, on voyait du sang et nous n'étions pas tout à fait certains de savoir qui saignait. Puis ils se sont relevés et Kajan l'a ramené au sol et c'est là qu'il a tenté sa clé et honnêtement, je n'arrive pas à expliquer comment Brendan a pu s'en sortir parce que je pensais que son genou allait exploser en mille morceaux. Et après quelques échanges, quand Kajan a coincé O'Reilly dans un étranglement arrière, j'ai quand même trouvé ça ironique qu'il ait résisté aussi longtemps à la clé de jambe sans taper, mais qu'il ait abandonné aussi vite sur l'étranglement, ce qui à mon avis est certainement la soumission la moins dangereuse.

Après le combat, Brendan est venu nous voir dans notre vestiaire afin de nous dire que les Australiens n'avaient pas peur. Je ne suis pas certain de comprendre le but de son intervention. À mon avis, il avait livré un bon combat et il aurait pu s'en tenir à ça. Mais j'avais l'impression que les Australiens se voyaient comme négligés et sentaient qu'ils avaient quelque chose à prouver ou à justifier.

Comme notre équipe avait conservé le contrôle, Patrick a annoncé que Theodorou allait affronter Saliba.

“L'Ultime combattant Nations : Canada vs Australie” (#TUFNations) vous est présenté en anglais chaque semaine à 22:00 HE sur les ondes de Sportsnet 360. Une version française sous-titrée adaptée pour le Québec vous est aussi présentée sur TVA Sports à horaire variable. Pour de plus amples informations sur l'horaire de diffusion, consultez la grille horaire de TVA Sports au http://www.tvasports.ca/grille-horaire